BACK IN FRANCE

Depuis 5 ans que je vis entre deux pays, il est GRAND temps de faire un point. Si vous avez déjà lu les articles que je publie dans la chronique « Pardon, I’m Just French » de mon blog, vous avez certainement compris qu’entre l’Australie et la France mon coeur balance. L’amour dans un pays et la famille dans un autre ne facilitent en rien mon quotidien, mais le rend cependant extrêmement enrichissant et excitant. Il suffirait presque de trouver un compromis… mais si seulement c’était aussi simple de le faire que de l’écrire, ma vie en serait presque trop « boring ».

L’expérience de l’étranger m’a littéralement changé la vie et l’esprit et je recommande à quiconque de vivre une telle aventure. On apprend énormément sur soi-même et aussi beaucoup sur les autres, on réalise qui sont ses véritables amis et ceux qui ne le sont pas, qui on aime, qui nous manque, ce que l’on veut, ce que l’on ne veut plus, et surtout de quoi on est véritablement capable. Une ouverture d’esprit est aussi obligatoire pour s’adapter à l’étranger, s’immerger dans un endroit inconnu suscite des efforts considérables. Il faut savoir se priver de certaines choses mais on en découvre tellement d’autres ! Malgré que l’Australie soit le pays le plus dangereux du monde, je ne me suis jamais autant sentie en sécurité. Quand j’ai atterri pour la première fois il y a 5 ans, c’est à Melbourne que j’ai posé mes valises, ce qui tombe plutôt bien puisque que c’est la ville qui a été élue la plus agréable du monde (rien qu’ça !). De plus, dans la culture Anglo-Saxonne tout se passe dehors, on est donc obligé de sortir et de socialiser, à contrario avec la France. Et oui le Down-Under est un pays qui rendrait un narcoleptique hyperactif. On rencontre du monde et tout le temps. Des gens curieux, des gens heureux, des gens souriants et joyeux, des gens happy et ouverts mais pas toujours très honnêtes. Ce « no worry » permanent est le miroir de leur optimisme et sans doute un modèle de référencement sur lequel, nous Français, nous devrions nous appuyer. L’Australie est aussi un beau pays où l’espace est son point fort. Nord – Sud, Est – Ouest, on change de décor en moins que rien. Vivre à l’étranger est un challenge de tous les temps, une expérience pleine de rencontre. Pas moyen de se laisser aller, il faut se dépasser.

Cette distance que j’ai prise depuis longtemps m’a également fait découvrir l’amour que je porte à mon pays et m’a fait apprécier ce que j’avais…

… Et mon pays c’est la France, c’est ma source, c’est « my date », c’est aussi mon tête à tête, ce sont des quartiers charmants et de la pierre chaude, une atmosphère ambiante et des gens super « hot », des promenades inexplicables, une inspiration inégalable. La France n’a pas toujours eu cette place dans mon coeur, un système d’assisté, des réformes à revisiter et des gens un peu trop fermés… ouch ! mais aujourd’hui avec tout le recul que j’ai eu, je l’aime, je l’aime, je l’aime. Et les Français… ah les râleurs professionnels, parfois un peu trop sanguins qui savent dire « merde » aux gens qui en ont besoin, une sincérité dont je ne me lasserais jamais. La France a des histoires, des références et des exemples, elle est élégante et charmante. J’ai ce besoin de revenir à la source pour redevenir Française, renouer avec mes racines, ma langue et cet humour indécrottablement sarcastique dont je suis la première utilisatrice. La France c’est ma balance, mon équilibre, là où la vie semble accessible. Rentrer pour être plus forte, rentrer pour repartir du bon pied.

Quand on vit dans une ville autant de temps que j’ai vécue à Melbourne, la ville a déteint sur moi sans même que je m’en aperçoive. C’est aujourd’hui que je réalise à quel point à quel point l’Australie et l’Australien ont eu un réel impact sur moi. Vivre à la croisée de deux pays m’a finalement offert deux coeur. Je n’ai jamais été plus Française qu’en Australie et plus Australienne qu’en France. Bref, je ne sais plus sur quel pied danser, mais c’était probablement ma destinée.

Love TT.

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